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Protection et Reproduction
de Chevaux Sauvages
en PATAGONIE - ARGENTINE
La reproduction du cheval :
Comment fonctionne la reproduction et la saillie de la jument ?
A l’état sauvage, les populations de chevaux prolifèrent au point que, dans certaines régions, s’est posé le problème de surpopulation et de dégradation du milieu.
Ainsi la réputation de faible fertilité de l’espèce équine n’est-elle justifiée que lorsque l’homme veut la conduire dans des conditions artificielles sans une connaissance suffisante des phénomènes de reproduction qu’il entend maîtriser.
Dans cet article, nous allons essayer de parcourir le chemin de la sophistication progressive des méthodes de reproduction du cheval développées par les zootechniciens et les vétérinaires, sans pour autant mettre en avant toutes les techniques de reproduction.
Combien de juments peuvent servir un étalon en troupeau ouvert ?
Comment et quand introduire la jument dans le harem de l’étalon ?
Quand peut-on la reprendre en étant sûr qu’elle est pleine ?
Quand va-t-elle pouliner?
Qu’est-ce que la conduite de la monte en main ?
Retrouvez toutes les informations nécessaires concernant la question de la reproduction chez les chevaux.
La reproduction chez les chevaux sauvages :
Ils vivent en troupeaux de quelques juments (3 à 8) avec un étalon. Les autres mâles, dits célibataires, vivent en groupe et n’ont pas accès aux juments.
Les juments adultes poulinent chaque année au début du printemps.
Elles sont saillies rapidement après le poulinage (10 à 15 jours), éventuellement au cours d’une ou deux autres chaleurs, mais sont très vite fécondées.
Ainsi, la situation physiologique normale de la jument est-elle la gestation. La cyclicité est occasionnelle et dure peu de temps.
Dans le cas où une jument est vide et dans le cas des jeunes prépubères, la saison hivernale est accompagnée de stérilité et l’apparition de la fertilité est synchrone chez toutes les juments au début du printemps.
Quand une jument est en chaleur, l’étalon la saillit deux ou trois fois par jour pendant toute la chaleur.
Si plusieurs juments sont en chaleur, chacune d’entre elles est saillie une ou plusieurs fois par jour, l’étalon pouvant ainsi faire jusqu’à sept ou huit saillies dans la journée.
Le refus comme l’acceptation de la saillie se font sans manifestation violente, l’étalon allant flairer les unes et les autres; les juments en chaleur s’immobilisent ou même s’approchent et se présentent pour se faire saillir alors que les juments qui ne sont pas en chaleur ne manifestent pas d’intérêt ou simplement s’éloignent
de trois ou quatre pas.
Il est possible d’obtenir des chevaux produits dans de telles conditions en capturant des chevaux sauvages issus de troupeaux en liberté, mais il ne s’agit pas à proprement parler d’une méthode de production et aucune maîtrise des croisements ne peut être réalisée.
Premiers pas vers l’artificialisation de la reproduction : les chevaux en troupeau ouvert :
Avec la domestication, il apparaît rapidement que certains individus sont meilleurs (plus adaptés à l’usage qu’on en fait, plus beaux… ) et, même si on ne connaît pas la génétique, on voudrait bien avoir des descendants de ces animaux choisis.
La propriété individuelle des animaux fait que, en général, sauf pour l’éleveur riche qui possède un troupeau, le propriétaire d’une jument va devoir mettre sa jument en présence de l’étalon qui ne lui appartient pas pour un temps à déterminer.
Les travaux réalisés sur la monte en troupeau ouvert datent des années 70 et montrent qu’une limitation à 20, au maximum 25, juments par an pour un étalon est nécessaire pour assurer le maintien de sa fertilité.
Le risque est le surmenage et aussi que l’étalon, épuisé, cesse de saillir l’ensemble des juments en chaleur.
L’introduction des juments dans le troupeau peut se faire avant le poulinage à condition que la surface d’herbage soit suffisante pour que la jument puisse s’éloigner pour pouliner.
L’étalon n’est jamais agressif envers les petits poulains.
L’introduction de plusieurs juments en même temps est préférable à l’introduction d’un individu qui risque d’être entouré et pourchassé par l’ensemble du troupeau.
L’établissement d’une nouvelle hiérarchie ne se passe pas toujours sans coups de pied.
Pour savoir quand séparer la jument de l’étalon, il faut avant tout détecter si elle est saillie.
Faute de pouvoir surveiller en permanence l’activité de l’étalon, un système de marquage par l’étalon muni d’un harnais et portant un bloc de résine marqueur de couleur a été inventé.
Il permet à chaque monte de l’étalon de laisser sur la croupe de la jument une marque de couleur.
La première condition pour séparer la jument de l’étalon est que la chaleur soit terminée.
Comme sa durée est assez imprévisible, il est plus sage d’attendre qu’elle soit terminée, la jument n’étant plus marquée pendant 2 ou 3 jours successifs.
Cela est cependant loin d’être suffisant pour être sûr qu’elle sera pleine.
La première approche d’un diagnostic de gestation est que la jument ne doit pas revenir en chaleur (c’est-à-dire être saillie par l’étalon dans le troupeau) après un intervalle normal.
Comme cet intervalle est également assez variable, on conseille d’attendre 3 semaines sans saillie.
Comment savoir si une jument est pleine ?
En 1769, M. de la Guérinière proposait de verser de l’eau froide dans les oreilles et concluait que “si la jument se secouait rudement, elle n’était pas pleine”.
Depuis cette date, des techniques plus sûres ont été établies : échographie, palper rectal, dosage de progestérone, dosage d’E.C.G. (Equine Chorionic Gondadotro- pin, autrefois appelée P.M.S.G., Pregnant Mare Serum Gonadotropin), dosage d’œstrogènes dans le sang ou dans l’urine.
La conduite de la monte en main :
Si la monte en liberté permet d’obtenir sans grande technicité une fertilité élevée, elle a l’inconvénient de présenter des risques d’accident inacceptables pour des étalons et des juments de grande valeur.
De plus, la productivité des étalons est limitée à 20 ou 25 juments, ce qui est insuffisant pour un étalon améliorateur.
L’étape suivante est la monte en main, qui consiste, pour l’étalonniez à détecter la chaleur de la jument, à décider de la ou des saillies au cours de la chaleur et à procéder à l’accouplement sous haute surveillance (la jument est entravée, parfois maintenue au moyen d’un tord-nez, et l’étalon est tenu en main.
Les avantages escomptés sont la diminution des risques d’accidents et, dans une certaine mesure, des risques sanitaires grâce à la désinfection du pénis de l’étalon à chaque saut et surtout à l’augmentation du nombre de juments saillies par l’étalon.
Selon la précision de la décision des saillies, il est possible de se limiter à une saillie par chaleur et par jument et ainsi de faire saillir jusqu’à 100 juments au cours d’une saison de monte (du 15 février au 1er juillet).
Certains étalons de pur-sang réalisent même une deuxième saison de monte dans l’année en se rendant dans l’hémisphère Sud d’août à décembre.
Comment décider du moment de la saillie en détectant les chaleurs et en prédisant le moment de l’ovulation ?
La détection de l’œstrus (ou chaleur, période d’acceptation de l’accouplement par la jument) se fait traditionnellement par le “test de la barre”.
Comment détecter les chaleurs chez la jument :
La jument est placée dans une stalle le long d’un mur et un étalon appelé “souffleur” ou encore “boute-en-train” est amené en main à proximité et autorisé à flairer, parfois à mordiller la jument qui, maintenue dans sa stalle, ne peut ni s’échapper ni se défendre.
On observe alors ses réactions qui peuvent aller de la situation typique de l’acceptation de l’accouplement (jument immobile, queue en l’air, clignements de vulve) à la situation typique du refus (couinements, queue serrée sur la vulve, oreilles couchées, coups de pied dans le bas flanc, essai de fuite).
Cependant, des situations difficiles à interpréter existent chez des juments particulièrement peureuses, nerveuses ou encore inquiètes d’être séparées de leur poulain, qui répondent à ce test d’une manière biaisée par le stress.
Inversement, certaines juments lymphatiques sont indifférentes au test et il est également difficile de détecter leurs chaleurs.
Il ne suffit pas seulement de savoir qu’une jument est en chaleur, mais il faut aussi déterminer à quel moment de cette chaleur elle sera la plus fertile.
Ce moment est proche de l’ovulation qu’il convient de détecter, voire de prévoir ou même d’induire. Pour cela, il nous faut rappeler les composantes du cycle de la jument selon différents aspects .
Pendant la saison de reproduction, si une jument n’est pas en chaleur, c’est parce qu’elle est sous l’influence de la progestérone sécrétée par ses ovaires porteurs d’un corps jaune.
Cette hormone inhibe efficacement le comportement de chaleur et l’ovulation, mais n’empêche pas des follicules d’apparaître par vagues espacées d’une dizaine de jours.
Si la progestérone est présente, les follicules voient leur croissance s’arrêter et ils se mettent à dégénérer; on dit qu’ils deviennent atré-tiques.
S’il n’est pas gestant, l’utérus sécrète la prostaglandine F2 a après H jours d’influence progestéro-nique.
Cette prostaglandine a pour effet de détruire le corps jaune et en conséquence de permettre la disparition de la progestérone.
La chute du taux de progestérone s’accompagne de l’apparition du comportement de chaleur et permet la poursuite de croissance des follicules vers l’ovulation.
Cependant le follicule peut être de taille très variable à ce stade; s’il est proche de la taille pré ovulatoire (35 mm), alors l’ovulation peut avoir lieu très rapidement, après 1 ou 2 jours de chaleur; si le plus gros follicule sain est très petit (<10 mm), alors il faudra attendre qu’il grossisse au rythme de 3 mm par jour, soit environ 8 à 10 jours jusqu’à l’ovulation.
On s’explique ainsi pourquoi l’intervalle entre le début de chaleur et l’ovulation est si variable.
La détection du follicule et de sa distance de l’ovulation est un facteur clef de la gestion de la jument pendant la chaleur.
Cette détection se faisait traditionnellement par palper rectal : cette technique consiste pour le praticien à introduire un bras ganté dans le rectum préalablement vidé des crottins pour palper les ovaires, qui sont juste adjacents au rectum.
Avec de l’habitude, le praticien peut détecter avec une certaine précision la présence d’un follicule et sa consistance.
La palpation de la jument :
La palpation était le seul moyen disponible jusqu’en 1980, où est apparue l’échographie.
Cette technique d’imagerie médicale basée sur le retour (écho) des ultrasons émis puis reçus par une sonde piézoélectrique représente les tissus denses, échogènes, en clair alors que les liquides, comme le liquide folliculaire, se traduisent par une image noire (sans écho).
Par rapport à la palpation, l’apport de l’échographie est une plus grande précision dans les mesures des follicules (sphères anéchogènes), la correction d’erreurs d’interprétation de la palpation en distinguant par exemple deux follicules accolés pouvant donner naissance à des jumeaux, là où le palper n’en décelait qu’un.
Certains cas où un jeune corps jaune garde la consistance de follicule mou sont également résolus par l’échographie.
Ainsi par palper et/ou échographie peut-on prévoir approximativement l’ovulation, mais surtout la constater précisément a posteriori.
Prédire la période d’ovulation chez la jument :
La période fertile se situe peu de temps avant l’ovulation.
Pour les saillies ou l’insémination de sperme frais, on estime que la saillie est fertile si elle se situe de 60 heures à 6 heures après l’ovulation.
Pour se prémunir contre une survie faible de la semence, on préconise de réaliser une saillie moins de 48 heures avant l’ovulation.
Cela est obtenu simplement en faisant saillir toutes les 48 heures jusqu’à la fin des chaleurs. Comme la fin des chaleurs apparaît en général 36 heures après l’ovulation, cette stratégie aboutit à une saillie de plus que nécessaire, après l’ovulation.
Si l’étalon est surchargé, l’étalonnier peut être amené à limiter le nombre de saillies offertes à une seule, au cours des chaleurs.
Pour cela il repoussera la première saillie tant que le plus gros follicule ne sera pas pré ovulatoire (>35 mm et de consistance souple).
De plus, en vérifiant l’ovulation, il pourra éviter les saillies post- ovulation qui ne sont pas utiles. Une telle stratégie permet une fertilité acceptable, bien que plusieurs sauts sur une chaleur soient nécessaires pour obtenir une fertilité max
Le poulain - apprentissage et socialisation :
Juste après sa naissance, le poulain semble présenter une phase sensible destinée à lui permettre d’apprendre de manière rapide et irréversible ce qu’il a besoin de savoir pour vivre parmi les siens.
Le Dr Miller préconise d’utiliser cette phase critique pour “imprégner” le poulain de bonnes manières. Les notions d’imprégnation et d’empreinte ont été découvertes au milieu du XXe siècle par Konrad Lorenz, le père de l’éthologie moderne.
Le chercheur autrichien s’est aperçu que les oisons qui naissaient sous ses yeux, en l’absence d’oies adultes, le prenaient pour leur mère et le suivaient partout.
Il en a conclu qu’il devait exister une courte période sensible au cours de laquelle le cerveau des poussins “s’initialise”, comme un ordinateur lors de sa première utilisation.
Cette théorie de l’imprégnation prévoit que cette période d’apprentissage privilégiée détermine l’identification du bébé animal en tant que membre de sa propre espèce, et détermine également son attachement pour sa mère, ainsi que ses futurs goûts sexuels.
Chez les oisillons, l’empreinte établit également les caractéristiques du chant. Ainsi, un pinson élevé par des mouettes peut-il se prendre pour une mouette, être attiré sexuellement par les mouettes et pousser le cri de cet oiseau marin, plutôt que celui propre à son espèce…
Une extrapolation parfois hâtive concernant le poulain :
Cette notion d’empreinte a rapidement été extrapolée à l’ensemble des mammifères.
Toutefois, les bêtes à poils ne semblent pas tout à fait aussi préprogrammées que celles à plumes.
Chez les carnivores par exemple, la période d’imprégnation est bien plus longue et moins précoce que chez les oiseaux.
L’empreinte semble également moins irréversible chez les mammifères.
En ce qui concerne les chevaux, il semble bien se produire une forme d’imprégnation précoce entre le poulain nouveau-né et sa mère.
Hélas, aucune recherche sérieuse n’a jamais été effectuée sur l’imprégnation chez le cheval et l’on ne dispose donc que de notions très empiriques.
On suppose que le phénomène d’imprégnation intervient dans les deux à trois premières semaines de vie du poulain.
Un lien fragile pour le poulain :
On sait, en revanche, qu’un poulain orphelin élevé au biberon par l’homme, en dehors de tout contact avec les siens, finit par avoir peur des autres chevaux et par leur préférer l’homme.
Plus tard, il risque d’avoir des velléités d’accouplement avec des humains ; ce qui est évidemment, éminemment dangereux.
On connaît également assez bien le processus qui permet à la poulinière et à son poulain de se reconnaître l’un l’autre.
La jument présente, par exemple, une phase hypersensible d’une à deux heures, juste après la mise bas, au cours de laquelle elle s’imprègne de l’odeur de son petit.
Si on l’empêche de lécher son nouveau-né pendant cette période, elle risque de le rejeter.
La jument reste toutefois relativement réceptive durant trois à quatre jours, dont on peut profiter pour lui faire adopter un poulain orphelin.
Après, il est trop tard !
Le poulain, lui, a besoin de deux à trois jours pour apprendre à reconnaître l’odeur de sa mère.
Il tente d’ailleurs parfois de téter une autre poulinière qui se charge alors de le repousser vers les “jupes” de sa mère.
Il lui faut également plusieurs jours pour reconnaître la voix de sa génitrice parmi d’autres hennissements.
La reconnaissance visuelle est probablement la dernière à se mettre en place.
C’est également au cours de ses premières semaines de vie que le poulain apprend à différencier les plantes toxiques de celles qui sont bonnes pour lui.
Il est donc très important que le bébé cheval vive au pré, avec sa maman.
Pour assurer le bon développement de votre poulain, optez pour le B-150 de Royal Horse, un aliment floconné complémentaire de fourrages et/ou d’herbe idéale pour les poulinières pleines et les poulains.
Devenir expert du poulain / La méthode Miller :
Est-il possible d’utiliser cette phase sensible qu’est la période d’imprégnation pour inculquer de manière ultrarapide et si possible irréversible, quelques notions de bonne éducation à nos futures montures ? Le vétérinaire américain, Robert Miller a pris le pari de répondre “oui” à cette question.
Il a développé une méthode de manipulation des poulains nouveau-nés destinée à les imprégner (les familiariser avec l’homme), les désensibiliser à divers stimuli effrayants et à leur inculquer quelques réflexes conditionnés précoces.
Afin que le foal développe des liens solides avec l’homme, le Dr Miller préconise une manipulation extrêmement précoce, avant que le poulain ne se lève.
Il est toutefois essentiel de laisser le temps à la poulinière de lécher son poulain, afin qu’elle s’attache à lui.
Ensuite seulement, on peut entreprendre de caresser le nouveau-né, de lui souffler dans les naseaux, etc., dans l’espoir de développer un lien avec lui.
Mais le Dr Miller va beaucoup plus loin.
Il commence à désensibiliser le poulain, avant que celui-ci n’ait pu téter. Le principe consiste à maintenir le bébé au sol et à lui imposer un certain nombre de manipulations jusqu’à ce qu’il les accepte sans se débattre.
Il est capital de ne jamais cesser les stimulations tant que le foal se débat sinon, il apprendra pour la vie, qu’il peut se soustraire à la volonté de l’homme.
Le praticien doit donc être suffisamment fort pour immobiliser le poulain et suffisamment déterminé pour répéter les stimulations parfois près de 100 fois, jusqu’à acceptation totale.
Voici la liste (non exhaustive) des stimuli auxquels peut être soumis le poulain:
-
manipulation des oreilles et des naseaux ;
-
prise et flexion des quatre pieds ;
-
mise d’un doigt sur les barres pour simuler le mors;
-
enserrement du thorax, pour simuler une sangle ;
-
caresse avec un morceau de plastique au froissement bruyant;
-
exposition au bruit et aux vibrations d’une tondeuse ;
-
exposition au bruit d’un vaporisateur, etc.
Au cours de cette première séance musclée, Robert Miller conseille tout de même de laisser la mère regarder, renifler et lécher son poulain comme elle le désire.
Il n’est, bien entendu, pas question d’isoler le nouveau-né !
Après environ une demi-heure d’interaction, il faut laisser le foal se lever et boire sa première gorgée de lait (le colostrum), si importante pour lui.
Une seconde cession de quinze minutes intervient après la première tétée, alors que le poulain est debout.
Le Dr Miller le désensibilise alors au passage de la sangle, il l’enfourche (sans prendre appui sur son dos) pour le familiariser aux jambes du cavalier, il lui apprend à avancer en réponse à une petite claque sur la croupe, il lui donne des rudiments de leçon de jambe isolée, etc.
Le jour suivant, le vétérinaire réitère ses caresses d’imprégnation, ses manœuvres de désensibilisation et ses leçons précoces.
Il met ensuite l’accent sur les exercices de sensibilisation destinés à lui apprendre à marcher au licol, à avancer, à reculer et à pivoter à la commande…
Une fois le foal entraîné à marcher au licol, on lui apprend à rester à l’attache quelques instants.
Au cours de sa première semaine de vie, le poulain apprendra ensuite à monter dans un van, à suivre sa mère montée à la turkmène, à accepter le tournoiement du lasso du cow-boy ou à sauter quelques barres colorées.
Il pourra ensuite être laissé tranquille, au pré avec sa mère.
Des séances de renforcement sont souhaitables une ou deux fois par an, jusqu’au débourrage du poulain.
Bien appliquée, cette méthode produit des poulains très gentils et très obéissants.
Elle est néanmoins vivement critiquée par les éthologues de profession qui lui reprochent de risquer de perturber le processus d’attachement entre le poulain et sa mère.
Il est donc clair que cette méthode doit être réservée à des hommes de chevaux expérimentés et dotés d’une force certaine.
Pratiquées par des éleveurs professionnels ces techniques peuvent être très efficaces.
En revanche, appliquées par des particuliers inexpérimentés, elles peuvent s’avérer dangereuses et nuisibles.
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Mes Chevaux Sauvages :
nature sauvage©... Ma première POULICHE Sauvage pour la reproduction en PATAGONIE - ARGENTINE... Elle a 2 Ans et se prénomme "ALMA"